L’essai de Tanguy Habrand, Le livre au temps du confinement, vient de paraître aux Impressions Nouvelles. « Analysant la chaîne du livre au moment du premier confinement des mois de mars et avril dernier, Habrand remarque combien l’industrie n’est nullement tombée en léthargie : tout se reconfigure et se déplace. » (Johan Faerber dans Diacritik, 17/11/2020, source.
Tanguy Habrand, enseignant-chercheur à l’Université de Liège, mais aussi directeur de la collection patrimoniale belge Espace Nord, est un observateur et acteur du monde de l’édition belge. Il a d’ailleurs écrit, avec Pascal Durand, une Histoire de l’édition en Belgique (Les Impressions nouvelles, 2018).
Pour en revenir au confinement, « Cet essai s’est donné pour objectif d’analyser le fonctionnement de l’industrie du livre à l’arrêt. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, en effet, la chaîne du livre n’est pas tombée en léthargie. La chaîne du livre s’est adaptée au confinement. Elle s’est reconfigurée et parfois même déplacée. Ses terrains d’élection ont été le théâtre d’une activité intense, que ce soit au travers d’actions, individuelles et collectives, ou de discours critiques.
En dépit du confinement, le monde du livre n’a pas été débarrassé de ses luttes internes, de ses principes, et des luttes menées au nom de ses principes. C’est à ce jeu d’interactions et de conflits de valeurs que se consacre cette analyse. L’épidémie du Covid-19 aura au moins eu cette vertu, dans les activités du monde social, de se poser en analyseur institutionnel. De mettre à nu des dysfonctionnements et des contradictions. Il revient aux professionnels et aux lecteurs de s’en emparer pour repenser l’économie du livre » source.