Le vendredi 10 décembre dans l’auditorium du Grand Curtius (136, Féronstrée à 4000 Liège) à 18h
Soirée poésie autour de la collection iF (L’Arbre à paroles)
Avec Catherine Barsics pour « Disparue » et Karel Logist pour « 69 selfies flous dans un miroir fêlé » parus dans la collection iF (éditions l’Arbre à paroles).
Catherine Barsics
Disparue
En mars 1998, Suzanne Gloria Lyall, 19 ans, disparaît dans l’état de New York. Je prends connaissance de cette disparition au travers du travail photographique de Virginie Rebetez, publié chez MetaBooks. Ces images me marquent durablement. Je recueille des informations autour de ce fait divers, et j’écris. Je me passionne pour les forums internet consacrés au True crime, pour les nombreux podcasts américains qui traitent de disparitions et d’affaires irrésolues. Ils enrichissent l’aspect documentaire de Disparue. Le fait divers mérite qu’on lui accorde une attention particulière, en tant que témoignage d’un lieu, d’une époque, en tant qu’interrogation sur l’individu et l’identité. Travailler cette matière de façon poétique permet de transmettre, par la structure et la musique du texte, la recherche d’identité perdue, les tâtonnements de l’enquête, la tentative d’approcher au plus juste la vie et les derniers instants connus de la disparue, et enfin de faire percevoir le vide envahissant de l’absence de Suzanne. L’enquête poétique offre au lecteur de trouver son propre chemin parmi les bribes de souvenirs et indices, de fabriquer sa propre idée du destin de Suzanne. Le recueil interroge aussi, de manière plus générale, notre rapport à l’enfance et à l’adolescence.
Née en 1983, Catherine Barsics est Docteur en sciences psychologiques. Après trois années passées à Genève, elle vit aujourd’hui à Liège. Ses textes ont paru dans différentes revues et ont été interprétés sur scène, souvent en musique. Parolière pour le trio jazz-folk OakTree sur les albums À Dos d’Âmes (2012) et Well (2014), elle s’oriente également vers la recherche sonore, au sein des projets ARTRA Poetik, Zaï Zaï Zaïet NEIGE. (source)
Karel Logist
Soixante-neuf selfies flous dans un miroir fêlé
Ce recueil, c’est de la poésie contemporaine, mais moins dans la forme que dans le choix des sujets et la façon de les traiter. Par exemple, Karel Logist écrit directement sur son smartphone. Comme pour s’assurer que dans leur saisie même, ses mots parlent du monde tel qu’il est, tel qu’on l’habite. Mais surtout tel que lui l’habite. Car c’est bien un autoportrait qu’il nous offre, le portrait de quelqu’un qui a voué sa vie aux mots et qui regarde le monde depuis un étonnement jamais passé. Certes, on sent de la lassitude et de la tristesse. Certes, bien des choses emmerdent le poète. Mais la grande force de ces 69 selfies flous est de ne jamais verser dans la désespérance. Au contraire, ils nous rappellent que la vie a « besoin d’être aimée et envie d’être désirée, de prendre le vent de face, de sentir et de consentir, de se savoir surprise ». En ces temps incertains, qui n’y souscrirait pas ?
Karel Logist est né à Spa en 1962, d’une mère allemande et d’un père flamand. Depuis Le séismographe, son premier recueil (1988), il a publié une douzaine de titres et a eu la chance de voir plusieurs de ses livres primés, en Belgique comme à l’étranger. Documentaliste à l’Université de Liège depuis vingt ans, il mêle à l’écriture de ses carnets de doute, en prose comme en vers, l’air et l’écho du temps qui passe. Karel Logist est également critique littéraire et animateur d’ateliers d’écriture. Source
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