Entre les rayons de votre bibliothèque chérie, vous (re)trouverez, non pas “Burn, baby, burn” de Jean-Pierre Devresse, mais l’auteur lui-même, en train de fomenter des plans culturels de derrière les fagots. Son anamnèse est, en la matière, révélatrice. Depuis presque un demi siècle, il œuvre dans les arts plastiques avec quelques dérapages (in)contrôlables/(in)contrôlés vers la musique, le graphisme, le mail art, l’édition, la photographie, l’organisation d’expositions et de performances. Ce polymorphisme a par ailleurs laissé des traces dans plusieurs catalogues d’exposition, dans les collections du Musée royal de Mariemont et chez des acquéreurs privés en Belgique, France, Allemagne, Angleterre, Écosse, Irlande, Suède et aux Etats-Unis.
Présentation de “Burn, Baby, Burn” par Pascal Pacaly, directeur des Éditions du Joyeux Pendu, (février 2020)
Howie ou Monsieur Mooney, finalement, peu importe son nom. Son métier, c’est autre chose par contre… Tueur en série ? Non, juste tueur, ça suffira. Ok, il en tue beaucoup, tellement, que parfois il oublie les noms. Mais il reste cool. Pourquoi s’en faire ? On n’a qu’une vie. Enfin, ils n’avaient qu’une vie. Le feu ? La torture ? Le cannibalisme ? Sympa tout ça. Howie, en fait, faut juste pas l’énerver. Son père en sait quelque chose. Agota Pogosyan aussi d’ailleurs. Elle, c’est le boss. Non, LA boss. Ultime. Parait que…. Mais quoi, il faisait juste son boulot… En plus, il était jeune, genre 14-15 ans. Faut bien commencer quelque part. Enfin, avec quelqu’un. Il n’aurait pas dû ? Et si c’était elle qui n’aurait pas dû ? Franchement, personne ne s’attaque à Howie, elle aurait dû le savoir…
« Burn, Baby, Burn », c’est un peu comme si Tarantino rencontrait Bukowski dans un trip « American Psycho ». Assassins à la cool, même pas mal, enfin, si, un peu à la fin… C’est l’univers d’Howie, un tueur plutôt pervers sur les bords, et pas que sur les bords, en fait. C’est une histoire de vengeance, de « la ramène pas » et de « fais pas chier, putain ». Il faut savoir rester zen dans toutes les situations, et ça, Howie sait bien faire. Tu me crois pas ? Bah, ok, mais si tu tournes les pages, tu me croiras. Forcément.
Prescription musicale de l’auteur pour accompagner la lecture :
Gun Club : Fire of Love
The Smiths : How soon is now
AC-DC : Highway to Hell
Arthur Brown : Fire
Experimental Tropic Blues Band : Do it to me
The Sex Pistols : Pretty Vacant
The Rolling Stones : Memo from Turner, Street Fighting Man, Prodigal Son et Stray Cat Blues
The Ukrenians : Batyar (cover de Bigmouth strikes again – the Smiths)
The Dentists : Tangerine
Johnny Burnette : Train kept a Rollin’
Hoyt Stevens and the Tennessee Ramblers : 55 Chevy
The Hi-Tombs : Sweet Rockin’ Mama
Gene Vincent & his blue Caps : Race with the devil
The Black Angels : Passover, The Sniper At The Gates Of Heaven et Bloodhounds On My Trail
The Kinks : 20th century man
Lera Lynn : My Least Favorite Life
The Handsome Family : Far From Any Road
Sun Kil Moon : Carissa
The Rumjacks : An Irish Pub Song
Stealers Wheel : Stuck in the Middle with You
The Doors : The End