Véronique Daine
Une suite de poèmes en prose qui tentent d’observer ce qui se passe dans le corps quand on écrit ; le conflit sans merci entre le visage (cette figure composée qu’on propose à autrui, sans quoi l’existence ne serait guère supportable) et la gueule (cette « bouche d’ombre » qui parle en soi). Écrire, ce qui s’appelle écrire, suppose un état de disponibilité auquel on ne s’abandonne pas volontiers parce qu’il implique un ébranlement, une dépossession dont on ne sort pas indemne.